CHIRURGIE ESTHETIQUE ET REPARATRICE DU NEZ: ANALYSE DES CARACTERISTIQUES NASALES DE PROFIL

La projection correspond au degré d’avancée de la pointe du nez sur le profil, elle s’évalue sur une ligne droite imaginaire le long de l’axe columellaire. La projection de la pointe du nez correspond à une ligne droite imaginaire le long de l’axe de la columelle. Elle est évaluée par la méthode de Goode (10) : de profil, une ligne verticale est tracée du nasion (N)  au bord postérieur de l’alaire (A)  et une ligne horizontale qui va de la pointe du nez (P) à cette première ligne. Le rapport PA/PN est idéalement de 0,55 à 0,60

L’angle nasofacial évalue la projection du nez. Selon les idéaux classiques, il mesure entre 30 et 35° (14). Il est limité par :

    une droite verticale, tangente au front et au menton  et une droite tangente au dos du nez.

La rotation est produite par une translation de la pointe du nez le long d’une ligne courbe virtuelle passant sur les reliefs du front au menton(2).

On l’évalue en mesurant L’ANGLE NASO-LABIAL : il se situe entre une droite verticale et une autre joignant le point le plus antérieur et le point le plus postérieur de la narine.  Il mesure selon les idéaux classiques un angle de 90 à 95° chez l’homme et de 95 à 100° chez la femme (3).

une pointe du nez tombante confère un aspect triste

au contraire d’une pointe du nez relevée (3).

Plus cet angle est ouvert, (= ouvert plus la pointe du nez apparaît haute) et plus le nez parait juvénile et féminin.

Cependant, ouvert à l’excès le nez parait trop court, voire « refait »

Un septum trop long avec un bord inférieur bas situé peut également donner cet aspect. Le traitement est différent selon l’étiologie en cause. S’il s’agit d’un septum trop long, il faudra le raccourcir. Si s’agit d’un maxillaire (os de la mâchoire supérieure) rétrus on peut proposer une chirurgie plastique d’avancée maxillaire ou à défaut une greffe d’os pour surélever l'épine nasale.

Il est formé par la jonction entre la columelle et l'infrapointe (segment situé sur le profil juste sous la pointe du nez et qui constitue avec la columelle l’aspect de double courbure. Cet angle mesure idéalement de 30 à 45 °

Il se situe entre le plan du dorsum et la droite entre glabelle et nasion. Il évalue la profondeur et le degré d'ouverture du nasion

Sur le profil:

-le sommet de l'angle nasofrontal doit se trouver entre les cils supérieurs et le sillon palpébral supérieur.

- chez la femme, la tangente au dorsum est en retrait de 2mm par rapport à la parallèle passant par l'angle

 nasofrontal

Il varie de 128 à 140 degrés, idéalement 134 chez femme, 130 chez l'homme.

La longueur apparente du nez dépend de la position de l'angle nasofrontal: si celui-ci est plus antérieur et supérieur que la normale, le nez va apparaître artificiellement plus long, l'angle nasofacial va diminuer et la pointe du nez va apparaître moins projetée

fermé, il confère un air plus sévère ou viril ; 

trop ouvert il donne un profil un peu trop « léger ».

Sur une ligne horizontale allant du sillon alogénien à la pointe du nez. Si la projection de la lèvre supérieure (sa position, ni trop projetée vers l'avant ni en recul) est correcte, une ligne verticale est tracée tangentiellement à elle. Pour correspondre à une projection adéquate, la distance ligne verticale/pointe  du nez doit valoir au moins 50% de la distance pointe du nez/ sillon alogénien. Si la distance pointe/ligne verticale dépasse 60%, la projection de la pointe est excessive. Si  celle-ci est inférieure à 50%, la projection est insuffisante .

L’angle mento-cervical évalue le degré de projection du menton (son degré d'avancée). Il s’évalue entre 2 lignes imaginaires tracées sur le profil: l’une grossièrement horizontale qui est tangente au bord inférieur de la mandibule dans son tiers antérieur et l’autre grossièrement verticale qui relie le point le plus antérieur du menton au point le plus antérieur de la pointe du nez.  Selon les idéaux classiques il varie entre 80 et 95° (fig) (3)

De profil, le nasion (racine du nez) se situe idéalement de 9 à 14 mm en avant de la cornée et au niveau du sillon palpébral supérieur (sellion). (12)

Idéalement, le bord supérieur de la narine est à mi-distance entre l’angle lobulocolumellaire (entre le lobule et la columelle) et la pointe du nez (points de définition de la pointe, cf analyse esthétique de face) , dans un plan vertical.

L’orifice narinaire doit décrire un ovale, dont le grand axe est incliné vers l’avant et le haut. Si son centre est appelé B, et les intersections entre le petit axe et le périmètre ovalaire, respectivement A en haut et C en bas, on doit retrouver :

    AB= 1 à 2 mm

    BC= 1 à 2mm

Si AB est augmenté, il s’agit d’une rétraction de l’aile narinaire. Si au contraire, il est diminué, il s’agit d’une aile narinaire pendante.

Si BC est augmenté, il s’agit d’une rétraction columellaire. Si il est diminué, il s’agit d’une columelle rétractée

Une ligne verticale passant par le point de jonction entre columelle et lèvre (point labio-columellaire) et nasion permet de classer le profil en droit, concave, convexe. Elle coupe à angle droit la ligne horizontale matérialisant l’axe visuel. Sur un visage équilibré et possédant un profil droit:

-    la lèvre supérieure est en avant de cette ligne, la dépassant d’un millimètre

-    la lèvre inférieure est tangente à cette ligne

-    le menton est soit tangent soit en retrait jusqu’à 4 mm en arrière de cette ligne ; idéalement 2/3 mm en retrait chez la femme, tangent chez l’homme

Pour le nez féminin, les idéaux classiques plébiscitent une double courbure.

Chez l’homme au contraire, une columelle droite est également satisfaisante (6).